2025

C’est quoi le Référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant ?

Cet article s’adresse aux professionnels de la petite enfance, mais aussi aux parents curieux de connaître le nouveau cadre de référence sur l’accueil des jeunes enfants. Pourquoi ce nouveau référentiel ? Le référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant est un document officiel qui a vocation à devenir une référence pour tous les acteurs de la petite enfance. Son objectif : améliorer la qualité de l’accueil dans tous les modes : collectifs et individuels. Il est paru officiellement le 2 juillet 2025. Un cadre commun, clair et exigeant Avec ce référentiel, une question centrale trouve réponse : qu’est-ce qu’un accueil de qualité pour un jeune enfant, aujourd’hui, en France ? Il vise à garantir à chaque enfant un accueil de qualité, partout sur le territoire français, grâce à un cadre commun, à la fois clair, exigeant et adaptable selon les contextes. Unifier le secteur de la petite enfance Ce référentiel répond à plusieurs besoins essentiels : 🛡️ Renforcer la sécurité affective, physique et psychique des enfants, 🗣️ Offrir un langage commun à tous les professionnels, quel que soit leur statut ou leur formation, 🤝 Améliorer la confiance des familles dans les modes d’accueil, 📚 Soutenir la formation dans le secteur, 🔎 Développer une base commune pour les évaluations et les contrôles. Il vise à garantir à chaque enfant un accueil de qualité, partout sur le territoire français, grâce à un cadre commun, à la fois clair, exigeant et adaptable selon les contextes. Il constitue l’un des piliers du service public de la petite enfance et vise à proposer des pratiques concrètes et pragmatiques pour assurer la qualité dans toutes les structures d’accueil, y compris l’intervention de professionnels au domicile parental. Une réponse aux enjeux de société Le texte s’inscrit dans l’actualité : il est issu de la loi du 18 décembre 2023 pour le plein emploi et de la modification de l’article L. 214‑1‑1 du Code de l’action sociale et des familles. En effet, ce texte prévoyait que les principes de la Charte soient déclinés dans un référentiel national. Il s’appuie aussi sur le rapport IGAS sur la maltraitance en crèche (2023), la loi sur les violences éducatives ordinaires (VEO), et le rapport des 1 000 premiers jours de l’enfant. L’objectif est de mieux protéger les enfants, valoriser les professionnel.le.s et développer un accueil de qualité tout en luttant contre les dérives. A qui s’adresse ce référentiel ? Ce référentiel s’adresse à l’ensemble des personnes impliquées dans l’accueil des jeunes enfants, à savoir : tous les professionnel.le.s de l’accueil du jeune enfant aussi bien collectif qu’individuel : assistant.e.s maternel.le.s, éducateurs et éducatrices de jeunes enfants, accompagnant.e petite enfance, auxiliaires de puériculture, auxiliaires parentaux, responsables de structure, assistant.e.s familiaux, ATSEM et professeur.e des écoles (pour les toutes petites sections de maternelle)… les formateurs petite enfance les gestionnaires de structures publiques, privées et associatives : les différentes crèches, MAM, jardins d’enfants, RPE, LAEP, classes passerelles, petites sections de maternelle… les autorités publiques : CAF, services de PMI, élu.e.s, services d’inspection et de contrôle… les parents, qui peuvent s’y référer pour mieux comprendre les pratiques professionnelles et les principes éducatifs appliqués dans ces lieux. Qui l’a rédigé et comment ? Ce référentiel est le résultat d’un travail collectif, associant professionnels de terrain, chercheurs, institutionnels et un comité scientifique . Initiative et pilotage du projet L’initiative a suivi la publication du rapport IGAS sur la prévention de la maltraitance dans les crèches (avril 2023). Après un drame survenu en juin 2022 dans une crèche privée, la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, a confié à l’IGAS une mission sur la qualité de l’accueil, élargie à tous les modes collectifs et individuels. Les travaux, pilotés notamment par Dr Nicole Bohic (inspectrice générale des affaires sociales) et Jean Baptiste Frossard (directeur de projet à l’IGAS), ont duré deux ans. Références et expertise scientifique Le document s’appuie sur des textes fondateurs nationaux et internationaux, des travaux de chercheurs dont : la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE – 1989), les besoins fondamentaux issus de la conférence de consensus sur les besoins de l’enfant (2017), la loi du 10 juillet 2019 interdisant les violences éducatives ordinaires – VEO, la Charte nationale du jeune enfant (2021), les travaux de la commission des 1000 premiers jours, la loi du 7 février 2022 définissant les différentes formes de maltraitance. Un comité scientifique composé de chercheurs reconnus dont Anne‑Marie Fontaine, Catherine Guéguen, Josette Serres, Rebecca Shankland, Héloïse Junier, Pierre Moisset a assuré l’expertise académique . Élaboration collaborative du référentiel Le référentiel a été élaboré selon un processus participatif en plusieurs étapes : un document préliminaire a été structuré par 7 groupes de travail, impliquant près de 200 personnes (professionnels, institutions, élus, gestionnaires, parents, universitaires) ; ce travail initial a abouti à un premier document de 122 pages ; le pré-référentiel a ensuite été mis en consultation auprès d’environ 2 000 acteurs du secteur (crèches, assistants maternels) via un questionnaire évaluant sa clarté, sa pertinence et son adaptabilité ; suite à cette large consultation, le comité scientifique s’est à nouveau réuni pour synthétiser les retours et intégrer les connaissances issues des études scientifiques récentes ; la relecture finale a été assurée par divers acteurs de la petite enfance, incluant des professionnels, des membres d’institutions et des universitaires. Contenu et structure du Référentiel Une structure bien organisée Le référentiel national qualité accueil petite enfance est structuré autour de trois axes clés : La relation avec le jeune enfant, La relation avec les parents, La qualité organisationnelle. Chaque thématique est déclinée en fiches, qui présentent à la fois les principes de qualité issus de la recherche, des exemples concrets de mise en pratique et des recommandations actualisées. Une structure bien organisée Tout d’abord, il est important de préciser que le référentiel n’a pas pour vocation d’être un manuel complet sur tous les sujets couvrant l’accueil du jeune enfant. En introduction, il est indiqué que l’objectif a été de se centrer principalement sur les points d’amélioration et ceux qui sont considérés comme essentiels actuellement. Dans ce référentiel, nous trouvons donc à la fois des informations sur des sujets essentiels, mais aussi des changements de vocabulaire qui entraînent parfois

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3 livres pour prendre soin de soi au quotidien

Vous cherchez des outils simples et fiables pour prendre soin de vous au quotidien ? La lecture peut être une belle porte d’entrée pour nourrir sa réflexion, comprendre son corps et explorer des pistes concrètes pour aller vers un mieux-être durable.

Voici trois ouvrages accessibles et sérieux, que je recommande régulièrement et qui allient théorie solide et conseils pratiques. À lire à votre rythme, en toute autonomie.

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Autisme : 3 vidéos pour expliquer simplement aux enfants

Cet article propose trois vidéos courtes et accessibles pour expliquer l’autisme aux enfants de manière simple et bienveillante. Ces supports pédagogiques favorisent la compréhension, ouvrent le dialogue en famille, à l’école ou en centre de loisirs, et encouragent l’inclusion. Chaque vidéo présente l’autisme sous un angle différent, adapté aux jeunes publics, pour déconstruire les idées reçues et promouvoir la tolérance. Un outil précieux pour parents, enseignants et professionnels de la petite enfance.

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7 citations sur la motricité fine

La motricité fine, désigne l’ensemble des mouvements précis et localisés que nous faisons. Elle fait appel au contrôle des petits muscles. De fait, elle correspond aux activités motrices engageant une région corporelle donnée, sans que le reste du corps soit directement impliqué. A l’inverse de la motricité globale. La motricité fine « concerne les activités manipulatoires sollicitant l’intervention et le contrôle de petits muscles et nécessitant de la précision ou de la dextérité. » Robert Rigal  crédit photo : Gladys Debieux “Quand on entend parler de motricité fine, on a vite tendance à penser « enfants installés autour d’une table » voire même « découpage et activités graphiques ». Seulement, dans le milieu de la petite enfance, avant d’en arriver là, il va falloir être patient et passer par différentes étapes.” Emmanuelle Langlois “Il s’agit de mouvements fins, minutieux, précis qui dépendant du contrôle des petits muscles en lien avec différents sens, dont surtout la vue, afin de guider le geste (coordination oculo-manuelle) dans certains cas. Le toucher peut également donner des indications.” Sophie Donadey-Dupas crédit photo : Laure Cartel « Généralement, la motricité fine est assimilée à la motricité manuelle et digitale, faisant référence à la capacité de manipulation de petits objets, en utilisant la main et les doigts. Mais la motricité fine concerne également la motriicté oculaire (contrôle des muscles des yeux), la motricité oculo-manuelle (coordination entre l’oeil et la main) ainsi que la motricité faciale (contrôle des muscles du visage). » D’Ignazio – Martin « Les repères d’âges des acquisitions progressives de la motricité fine suivent les lois de la maturation neurologique du tonus. » D’Ignazio – Martin “La motricité manuelle est la fonction qui permet l’action fine et différenciée d’une seule main ou des deux mains pour réaliser une action complexe avec ou sans contrôle visuel.” Frédérique Wauters-Krings « N’oublions pas que la motricité dite fine est la résultante de toute la posture : on mange, on écrit et on se concentre sur une tâche manuelle à effectuer devant soi avec ses mains parce que la posture entière du corps soutient cette action fine. » Lucie Meunier Gladys Debieux Pour poursuivre sur le sujet : C’est quoi la motricité fine ? Jeu motricité fine et globale : le classement des verbes Sources Développement moteur de l’enfant : la motricité fine – Robert Rigal – p.46 La motricité fine en 4 points clés – Emmanuelle Langlois – Les pros de la petite enfance 100 idées pour le bien-être des enfants à l’école – Apprentissage, mouvement et pédagogies alternatives – Sophie Donadey-Dupas – éditions Tom Pousse – p. 45  100 idées pour développer la psychomotricité des enfants – Des difficultés psychomotricites peuvent être à l’origine de problèmes scolaires – Aurélien D’Ignazio – Juliette Martin – éditions Tom Pousse – p.90  100 idées pour développer la psychomotricité des enfants – Des difficultés psychomotricites peuvent être à l’origine de problèmes scolaires – Aurélien D’Ignazio – Juliette Martin – éditions Tom Pousse – p.90  Psychomotricité à l’école maternelle – Les situations motrices au service du développement de l’enfant – Frédérique Wauters-Krings – éditions de Boeck – p.75 Le bébé en mouvement – Lucie Meunier – éditions Dunod – p.90 Développement moteur de l’enfant : la motricité fine – Robert Rigal – p.46 La motricité fine en 4 points clés – Emmanuelle Langlois – Les pros de la petite enfance 100 idées pour le bien-être des enfants à l’école – Apprentissage, mouvement et pédagogies alternatives – Sophie Donadey-Dupas – éditions Tom Pousse – p. 45  100 idées pour développer la psychomotricité des enfants – Des difficultés psychomotricites peuvent être à l’origine de problèmes scolaires – Aurélien D’Ignazio – Juliette Martin – éditions Tom Pousse – p.90  100 idées pour développer la psychomotricité des enfants – Des difficultés psychomotricites peuvent être à l’origine de problèmes scolaires – Aurélien D’Ignazio – Juliette Martin – éditions Tom Pousse – p.90  Psychomotricité à l’école maternelle – Les situations motrices au service du développement de l’enfant – Frédérique Wauters-Krings – éditions de Boeck – p.75 Le bébé en mouvement – Lucie Meunier – éditions Dunod – p.90

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C’est quoi la motricité fine ?

Trop souvent limitée à la motricité des mains et des doigts, la motricité fine mérite d’être mieux comprise et distinguée de la motricité globale. Et comme le développement des compétences en motricité fine repose en grande partie sur l’acquisition des aptitudes en motricité globale, c’est important de faire le point.   Rappel définition motricité globale Commençons d’abord par rappeler que la motricité est l’ensemble des fonctions qui assurent le mouvement. Elle comprend deux composantes : la motricité globale et la motricité fine. La motricité globale correspond à l’ensemble des mouvements qui mobilisent les grands groupes musculaires du corps. Elle englobe toutes les actions qui nécessitent de bouger largement : marcher, courir, sauter, ou encore lancer un ballon et/ou s’équilibrer. Définition de la motricité fine Quant à la motricité fine, elle désigne les mouvements précis, localisés et faisant appel au contrôle des petits muscles. Il s’agit de l’ensemble des activités motrices engageant une région corporelle donnée, sans que le reste du corps soit directement impliqué. Même si nos mains sont particulièrement agiles et souvent citées en exemple ✋, la motricité fine ne se limite pas à elles ! Nous pouvons également réaliser des mouvements fins et précis avec d’autres parties du corps : siffler 🎶, souffler, claquer la langue 👅, bouger les yeux 👀, ou encore remuer un orteil 🦶, tout cela sans bouger le reste de notre corps. La motricité fine, c’est donc bien plus que la simple dextérité des mains : elle concerne tous ces petits gestes qui demandent finesse et précision. Les différentes composantes de la motricité fine Ainsi, nous pouvons distinguer au sein même de la motricité fine, des sous-catégories : motricité faciale : motricité du visage motricité oculaire : motricité des yeux motricité buccale : motricité de la bouche motricité linguale : motricité de la langue motricité manuelle : motricité des mains motricité digitale : motricité des doigts motricité pédestre : motricité des pieds Focus sur la motricité manuelle “La motricité manuelle est la fonction qui permet l’action fine et différenciée d’une seule main ou des deux mains pour réaliser une action complexe avec ou sans contrôle visuel.” p.75 Frédérique Wauters-Krings – Psychomotricité à l’école maternelle Lorsque l’action se fait sans contrôle visuel, on parle de coordination manuelle. À l’inverse, si la vue guide le mouvement, il s’agit de coordination oculo-manuelle. Dans le langage courant, on réduit souvent la motricité manuelle à la simple capacité de saisir un objet, appelée préhension. Pourtant, cette dernière n’en est qu’une composante. La motricité manuelle englobe un ensemble de mouvements et de compétences bien plus larges. Certains de ces mouvements peuvent s’effectuer comme des étapes complémentaires et se dérouler successivement. Les différentes composantes de la motricité manuelle : L’approche et l’orientation : consiste à étendre le bras vers l’objet que l’on souhaite attraper ; tout en orientant correctement la main et préparant son ouverture pour l’attraper. Cette étape mobilise la coordination oeil-main et le suivi visuel. La préhension : c’est l’étape de la saisie de l’objet, c’est à dire la manière dont la main va prendre l’objet. Evidemment il va falloir adapter le type de préhension à la spécificité de l’objet à savoir sa forme, sa taille, son poids, sa texture. Dès l’étape précédente, la main anticipe déjà l’ouverture nécessaire, d’où l’importance des informations visuelles. Le transport : une fois l’objet saisi, cette étape consiste à maintenir l’objet dans la main pendant son déplacement. Les manipulations dans la main : ce sont toutes les actions effectuées dans la main sur l’objet, sans le lâcher. On distingue 5 types de manipulations : Translation doigt-paume : l’objet passe des doigts vers la paume. Translation paume-doigt : le mouvement inverse, de la paume vers les doigts. Shift : les doigts glissent sur l’objet pour le repositionner ou effectuer une action. Rotation simple : faire pivoter un objet sur une surface plane. Rotation complexe : faire tourner complètement un objet. Elle inclut davantge de mouvements des doigts que la précédente et une forte implication du pouce. Les habiletés bimanuelles : ce sont les actions qui engagent la coordination des deux mains. Ces actions peuvent être symétriques, coordonées ou complémentaires. Symétriques : les deux mains effectuent le même mouvement. Coordonnées : une main stabilise pendant que l’autre agit. Complémentaires : chaque main a un rôle spécifique, avec un mouvement différent, leurs actions se complétant pour réaliser une tâche précise. L’utilisation d’un outil : ici, la main ne manipule par directement l’objet mais elle utilise cet objet pour accomplir une tâche. L’objet devient donc outil. Ce qui représente le niveau de complexité le plus élevé. Le relâchement volontaire contrôlé : une fois l’action terminée avec l’objet, il faut le poser. Il s’agit donc de la capacité à ouvrir les doigts (extension) de façon précise, au bon moment et à l’endroit souhaité pour déposer délicatement l’objet. En fait, la motricité manuelle, c’est la capacité à approcher un objet, le saisir, le manipuler avec une ou deux mains pour l’utiliser de façon fonctionnelle, puis le déposer délicatement à l’endroit voulu. Nous pourrons détailler le sujet de la motricité manuelle dans un prochain article. Histoire de coordinations Chaque mouvement précis, qu’il s’agisse d’écrire, de boutonner une chemise ou de manipuler un objet, repose sur une coordination subtile entre la contraction et le relâchement des muscles concernés. Mais ce n’est pas tout : derrière chaque geste minutieux se cache une véritable orchestration entre le cerveau, les muscles et les articulations. Rien n’est laissé au hasard ; chaque action est le fruit d’un dialogue permanent entre nos pensées, nos sensations et nos capacités motrices. En résumé Pour conclure, retenons que : La motricité fine correspond à l’ensemble des mouvements précis et localisés qui ne mobilisent pas tout le corps. Elle ne se résume pas uniquement à la dextérité des mains et des doigts. En effet, d’autres parties du corps peuvent aussi réaliser des gestes fins et précis . Enfin, le développement de la motricité fine dépend en grande partie de celui de la motricité globale.   Et vous, saviez-vous que la motricité fine ne se limite pas aux mains ?  Sources Psychomotricité à

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