A propos du métier de psychomotricien.ne
« La psychomotricité est un métier à tisser, à tisser de la relation, de l’histoire, du temps et du symbolique » Catherine Potel
« Le psychomotricien se doit de posséder des connaissances et un savoir-faire, mais cela ne va pas suffire, encore doit-il posséder un savoir être et qui plus est, un savoir exister dans son corps » F. Desobeau
« En réalité, la psychomotricité est une approche globale du fonctionnement de l’Homme, qui articule ses composantes neurologiques, physiologiques, sensorielles et psychiques avec ses expériences dans son environnement, tant matériel qu’humain. Ce modèle propose de comprendre le développement de l’enfant dans sa globalité, comme une gestalt (forme globale) et qui se distingue de l’habituelle dichotomie corps/esprit. » p.13 Cécile Pavot-emoine
A propos du Corps
« Le corps propre est l’activité que je suis et que je perçois de façon continue même lorsque je n’y prête pas attention. Penser fait partie de cette activité qui est ressentie avant même que se forme la pensée. Puisque nous ne sommes pas extérieurs à cette activité, nous sommes cette activité elle-même. Nous sommes fait d’une activité qui est sensible à elle-même et qui se perçoit elle-même avant qu’interviennent la pensée et l’analyse.» Garros J., Corporellement, Centre Lafaurie Monbadon, 2001
« Derrière CHAQUE mouvement accompli avec aisance et succès se trouvent des réflexes, des réactions de redressement et des réponses d’équilibration intégrées » Bonnie Brinbridge Cohen – p. 281
« Le corps humain semble posséder une tendance ordonnatrice qui collabore à remettre instantanément tout à sa place dès qu’on lui en donne la possibilité » Lily Ehrenfried
« Le corps dont on parle ici n’est pas seulement physique et fonctionnel, il est aussi lieu d’affects, de représentation, d’émotion et outil de relation. » p.3 Guide des pratiques psychocorporelles Isabelle Célestin-Lhopiteau, Pascale Wanquet-Thibault 1ère édition Elsevier Masson
“L’identité personnelle n’a de substances et de structures que pour autant qu’elle est fondée sur la réalité des sensations du corps.” Montagu A., La peau, le toucher, un premier langage, préface de Leboyer F., Seuil, 1979 (p.154)
« Notre corps est façonné par le mouvement. Comme pour les paysages et les reliefs, il est la résultante de mouvements internes et externes qui, en se combinant, créent notre UNICITE structurelle et expressive » Dussault G. , Danse et sagesse des sens, communication personnelle
A propos du tonus
« Le tonus joue un rôle prépondérant dans la prise de conscience de soi et dans l’édification et la connaissance du monde et d’autrui » Stambak, cité par Carric, Op Cit p.30
« Une tension excessive des muscles entraîne une diminution des retours sensoriels. » p.201 Bonnie Brainbridge Cohen
A propos de proprioception
« Il nous faut la permission, si l’on peut dire, de la proprioception pour éprouver notre corps comme étant nôtre, comme étant notre propriété » Sacks O. L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Seuil, Points Essais, 1988 (p.65 )
« La proprioception est une véritable vision intérieure à qui l’on doit l’émergence, souvent silencieuse, mais très prégnante à la fois, de la conscience de soi, de la corporalité propre à chacun et sans laquelle toute relation au réel devient impossible » Roll J.P., responsable du laboratoire de neurobiologie humaine au CNRS de Marseille, Le sentiment d’incarnation : arguments neurobiologiques, Revue de médecine psychosomatique n° 35, 1993 (p.75)
A propos du mouvement
« Loin de n’être qu’une affaire de muscles, le mouvement est au fondement de l’évolution du cerveau. Echapper à un prédateur, retourner au gîte, exprimer ses émotions, parler, explorer du regard et du geste, naviguer dans l’environnement, grimper, maintenir l’équilibre : toutes les activités du cerveau s’accompagnent et s’expriment par le mouvement » Berthoz A, Le mouvement au cœur du cerveau, Editorial Sciences et vie, n° hors série T2579, 1998
« Les postures sont des positions que l’individu conserve pendant un laps de temps suffisamment long pour que le corps garde une certaine immobilité. Elle constituent une pause, un temps d’arrêt dans une suite d’enchaînements moteurs. Elles marquent la fin d’une unité d’action et introduisent ou préparent le début d’une nouvelle séquence. » J. Corraze, « La neuropsychologie du mouvement », coll. Psychomotricité, PUF, 1987
A propos du schéma corporel
« La conscience que nous avons de notre corps vient initialement de la sensation vécue, pour se préciser grâce à la perception, donnant accès à la représentation, qui permet de construire des référentiels d’abord par rapport à soi-même (égocentré), puis par rapport à l’environnement (géocentré). Le schéma corporel devient orienté ». Geneviève Ponton, cours de 3ème année de psychomotricité.
« Le schéma corporel est le noyau fondamental de la personnalité ; c’est à partir de lui que s’organisent toutes les conduites, tous les comportements, toutes les connaissances. » Vayer, L’équilibre corporel, Doin, 1980
A propos des émotions
« La capacité d’exprimer et de ressentir des émotions est indispensable à la mise en œuvre des comportements rationnels. » Antonio R. Damasio
« Le tonus et la posture sont les bases de la motricité, en même temps que des lieux d’inscription de l’affectivité et des émotions. Le corps traduit nos états internes, affectif et émotionnel en modifiant notre état tonique. C’est une source importante qui nous permet d’accéder à l’état de l’autre, parce que ce tonus vient impacter « la coloration émotionnelle » de la posture et des mouvements de chacun. » p.80 Cécile PAVOT-LEMOINE
« L’émotion prépare à l’activité psychique du sujet car par l’intermédiaire de sensibilité proprioceptive et intéroceptive, elle appellerait à la fois une conscience corporelle et un sentiment autre, c’est-à-dire une disposition à la sociabilité qui est indispensable à l’enfant pour devenir un homme. » H. WALLON
Merci pour toutes ces citations inspirantes.